7 mois après le tremblement de terre du 14 août qui a frappé le sud d’Haïti, l’impact de cette catastrophe sur la configuration physique de certaines zones et surtout sur la population est toujours remarquable. De nombreuses localités à fort besoin d’éducation et de santé sont devenues plus vulnérables avec la destruction de plus d’une centaine d’écoles et d’institutions de santé. En conséquence, davantage de personnes vivant dans des zones reculées, ont plus de difficultés à accéder à des soins basiques de santé. Entre temps, les maladies cardio-vasculaires gagnent du terrain et les infections dermatologiques sont devenues endémiques dans certaines communautés.
C’est dans cette optique que la Fondation América Solidaria, a décidé d’organiser entre fin mars et fin avril, douze (12) cliniques mobiles animées dans trois sections communales de Camp Perrin et de Cavaillon, avec le soutien de Manos Unidas, la Fondation Tous Ensemble, Hope For Haïti et la Congrégation des Sœurs de Jésus Marie. Ceci, en guise du deuxième volet de la réponse à l’urgence au tremblement de terre après la distribution de kits à plus de deux-cent (200) familles dans le sud et à Nippes, juste après le séisme.
Les cliniques mobiles furent organisées en :
- Un volet sanitaire avec des consultations et le don de médicaments. Une activité menée par un staff de trois médecins, quatre infirmières et une thérapeute
- Un volet éducatif pris en charge par l’association Jeunesse En Développement (JeDE), qui consistait en des théâtres forums à travers lesquels la population fut sensibilisée sur les bonnes pratiques d’hygiènes liées au contexte de leurs communautés et les risques des tremblements de terre.
Les cliniques mobiles furent organisées à Toirac et Bouffrard avec la collaboration du père Jean Bernard Lauradin, responsable de la paroisse de Toirac, et la collaboration de Mr. Jean Claude et Mme. Nelly Boyer à Morency, le tout sous la coordination de Stevelson Edouard, directeur de Coopération à la fondation, et le soutien des membres de l’équipe. Durant ces douze jours, les médecins ont reçu de nombreuses personnes souffrant de maladies cardio-vasculaires, de dermatoses et de parasitoses intestinales. Selon le Dr Jean Robenson Bazile, l’un des médecins du staff, la prévalence de ces maladies pourrait s’expliquer par le problème d’accès à l’eau potable dans ces différentes zones. Beaucoup de cas de diabète ont été aussi recensés, conséquence possible de changements dans les habitudes alimentaires dans les zones rurales.
Durant les cliniques, l’ergothérapeute Annabelle Pierre, responsable des soins en thérapie, a reçu près de 200 personnes souffrant de fractures ou de douleurs musculaires. Pour ceux dont les cas l’exigeaient, ils furent dirigés vers la Fondation Tous Ensemble pour un suivi dans le but d’une rémission complète.
Au total, nous avons reçu 2,177 enfants et adultes aux cliniques mobiles animées. Et la majorité d’entre eux ont reçu les médicaments qu’exigeaient leur diagnostic.
La seconde phase du projet de réponse au tremblement de terre consistera en des actions plus durables dans les communautés. Il s’agira d’entreprendre des actions de sensibilisation à long terme et de renforcement des capacités pour que la population puisse mieux faire face aux défis que font émerger les catastrophes naturelles.